UTLIB – Programmes de cours d’histoire de l’Art et des Religions à Libourne – 2021-2022
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Histoire de l’art :
L’art au XIXe siècle : de l’Académisme à la révolution picturale des Impressionnistes
→ à Libourne, le lundi de 13h30 à 15h et le jeudi de 13h45 à 15h15 (en présentiel) et en visioconférence-Zoom le vendredi de 13h30 à 15h
Le processus de transformation de la société européenne amorcé au milieu du XVIIIe siècle trouve son accomplissement avec la Révolution française qui orientera l’œuvre de Louis David à l’origine d’un néoclassicisme puissant, débarrassé de l’emphase théâtrale des premiers tableaux néoclassiques. Cependant, le repli des grands idéalismes après la Révolution place l’homme seul face à lui-même (Turner) et à la Nature (Ecole de Barbizon) et son angoisse s’intensifie avec les Romantismes français (Géricault et Delacroix), anglais (les préraphaélites) et allemands (les nazaréens). Ce Romantisme européen se distingue par ses tendances historicistes et son goût prononcé pour le Moyen Âge et l’Orient. Finalement, le XIXe siècle sera celui de la bourgeoisie développant de nouvelles technologies appliquées au commerce, créant des musées et organisant des expositions universelles toujours plus innovantes en matière d’architecture. L’art du portrait affiche l’autosatisfaction de cette nouvelle classe cherchant dans la photographie (Nadar), le réalisme (Daumier, Courbet, Manet) et l’impressionnisme très inspiré par l’estampe japonaise (Hokusai, Hiroshige), une manière de se démarquer d’une aristocratie toujours complaisante à l’égard d’un académisme périmé (Cabanel, Bouguereau). La sculpture française de la seconde moitié du XIXe (Carpeaux, Degas, Rodin) finit de brosser un siècle d’une grande richesse artistique.
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Programme de 25 cours d’1h30, hors période de vacances scolaires
Regards croisés sur quelques grands thèmes de l’histoire universelle de l’art
→ à Libourne, le lundi de 15h10 à 16h40 et le jeudi de 15h30 à 17h (en présentiel) et en visioconférence-Zoom le vendredi de 15h30 à 17h
Les historiens ont pris l’habitude de découper la chronologie en cinq champs principaux : la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, l’Epoque moderne et l’Epoque contemporaine. Or, ce morcellement ne rend pas visible la disparité des civilisations considérées dans un même temps. Par exemple, au Xe siècle de l’ère chrétienne, l’Europe entrait péniblement dans un âge nouveau après avoir subi de multiples invasions et rompu avec l’Antiquité gréco-romaine, tandis que s’effondrait la grande civilisation maya, que l’Afrique se distinguait par ses puissants royaumes (Ghana), que l’Asie connaissait l’expansion prodigieuse de la culture islamique qui allait toucher les populations turco-mongoles, que l’immense Océanie s’animait toujours d’intenses mouvements de populations s’installant sur l’Île de Pâques, à Hawaï ou en Nouvelle-Zélande. La création artistique exprime ces disparités : quand les Bénédictins fondaient Cluny en 910, s’élevaient les premiers temples de Chichén Itzá au Yucatán, le mausolée d’Ismaïl le Sassanide à Boukhara, le Temple-montagne de Koh Ker au Cambodge (944), tandis que les Dogon du Mali sculptaient une saisissante figure anthropomorphe dans le style Djennenke (Paris, musée du Quai Branly). En distinguant quelques-uns des grands thèmes de l’histoire universelle de l’art (la divinité, la femme, l’homme, l’animal…), il s’agira de porter un regard croisé sur des œuvres d’art africain, asiatique, océanien, américain et européen, vues dans un même temps.
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Programme de 25 cours d’1h30, hors période de vacances scolaires
Histoire des religions :
Religiosité et modernité. La religion et la politique dans nos sociétés
→ à Libourne, le jeudi de 11h à 12h30 (en présentiel) et en visioconférence-Zoom le vendredi de 11h à 12h30
Dans nos sociétés contemporaines, l’instrumentalisation politique du religieux se traduit principalement par deux formes opposées : celle des « religions civiles » (Rousseau) qui visent une adhésion la plus large possible, notamment aux États-Unis et dans les pays d’Europe, et celle des néocommunautarismes qui marquent leur différence à l’égard du monde extérieur tout en entretenant des liens ambigus avec la modernité. Jusque dans les années 1970, la plupart des observateurs considéraient que la religion et la modernité étaient incompatibles, la première étant vouée à la disparition. Dans un monde jusque-là profondément sécularisé s’est produit une effervescence religieuse s’accompagnant de nouvelles formes de religiosité (revivalismes à partir des années 1970). Avec la certitude de la « mort de dieu », de la fin de tout sentiment religieux, a brutalement émergé la « revanche de dieu » (Gilles Kepel). Le mythe du progrès a ébranlé la modernité indissolublement liée à la notion de laïcité, en crise depuis plusieurs décennies. Face aux structures sociales, la tradition est réaffirmée tandis que les fondamentalismes et les intégrismes déploient des stratégies de diffusion et de pouvoir, utilisant les conquêtes de la modernité — démocratie, médias, technologies — pour les retourner contre elle. Assistons-nous à La désécularisation du monde (Peter Berger) ?
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Programme de 25 cours d’1h30, hors période de vacances scolaires
Pour toute information : https://utllibourne.com/