Acchla

Association pour la Connaissance de la Culture Historique Littéraire & Artistique


L'association

L'édito

Les tissus, par la richesse de leurs coloris et motifs, ont toujours singularisé une tribu, un peuple voire une civilisation. Les habits, robes, manteaux ou coiffes, indiquent le statut de l’individu au sein de la communauté, sa fortune et même sa fonction. Les tissus signifient ou signalent quelque chose par un jeu de formes, de matières et d’images. Il en est de même pour les tapis et tapisseries qui revêtent l’intérieur des palais ou, plus modestement, des maisons. Leur fabrication relève d’une technique qui se met en place au néolithique avec la domestication du lin et du mouton, entre autres. Elle ne cessera d’évoluer jusqu’à la réalisation de petits tapis de prière en soie pouvant compter près de 20000 nœuds au dm2. Très vite, il a semblé essentiel aux hommes de faire le commerce des textiles au point d’ouvrir une voie dont le nom est porteur de rêve, l’antique route de la soie, toujours parcourue de nos jours. Ces échanges ont permis la circulation des styles et d’une iconographie orientale, ce qui ne manquait pas d’enrichir les arts. Si le plus vieux tapis du monde (celui de de Pazyryk) semble prendre aux reliefs de Persépolis, il influence aussi les mosaïques de pavement. Grâce aux tissus, on narre les hauts faits de l’Histoire (la tapisserie de Bayeux), ou des héros et autres dieux de la mythologie. Bien que plus fragiles que la plupart des autres arts, les tissus, tapis et tapisseries n’en consignent pas moins les récits de l’humanité. Ils expriment sa culture à l’égal de la peinture, de la sculpture ou de l’architecture. L’imaginaire autour des dieux tisserands, des fileuses et autres Parques, est d’une extraordinaire densité.