On convoque dans les rituels tout ce qui se manifeste dans les mythes, ces derniers étant le plus souvent entendus comme la parole explicative des rites. Les astres, les lieux, les plantes, les animaux y jouent un rôle fondamental. Les corps célestes, personnifications des dieux premiers, sont invoqués lors des rituels. Il existe une topographie mythique où l’océan enserre à l’infini la terre sèche, où les montagnes sont les demeures des dieux, où les grottes, les cavernes et autres antres sont habités par les esprits, hauts lieux du rituel d’initiation. Les plantes sont sacrées (le gui) ou taboues (la fève), et certaines d’entre elles sont indispensables au bon déroulement du rituel (la grenade pour Nowroz, le nouvel an iranien). L’animal se rapporte à diverses fonctions religieuses : oraculaire ou divinatoire (la colombe, le corbeau ou le coq), nourricière (la louve), véhiculaire (l’âne, le bouc, le cheval). Ils redoublent la divinité (la biche de Diane, le cerf christique) et symbolisent pour d’autres des lieux, tel le paradis pour le paon. Certains sont équivoques, comme le chien, d’autres tabous, comme le porc, et d’autres encore tout désignés pour le sacrifice, tels le bélier et le bœuf.