L'édito
Nés sous la forme de récits oraux, les mythes des populations indiennes d’Amérique du Nord n’ont été mis par écrit qu’au 19e siècle. Ils sont révélateurs de sociétés à l’organisation complexe où le rituel, occupant une place majeure, assurait la cohésion de la communauté. Les civilisations mésoaméricaines, constituées de populations d’agriculteurs, étaient techniquement et politiquement plus avancées. Cependant, l’idée que l’homme devait servir les dieux pour assurer la survie de l’univers était si forte que la pratique du sacrifice humain s’était considérablement amplifiée pendant les siècles qui précédèrent la conquête espagnole. La plupart des religions mésoaméricaines étaient empreintes de pessimisme. A cela correspondent des complexes cérémoniels impressionnants, que l’on retrouve jusque dans les Andes chez les Incas ou à Tiahuanaco, gigantesque centre de pèlerinage.