Rencontre des 30 septembre et 1er octobre 2022
Dans les catégories
Entre dystopies et utopies. Quelle humanité pour quel futur ?
Programme :
vendredi 30 septembre 2022
9h. Accueil des participants
à suivre, à partir de 9h15 :
premier regard : littérature et cinéma, les représentations d’une humanité future
Qu’est-ce qu’une dystopie ? Qu’est-ce qu’une utopie ? Quelles visions de l’avenir, utopiques ou dystopiques nous propose la science-fiction littéraire et cinématographique ?
- Nous autres, premier roman dystopique
- Eugène Zamiatine compose en 1920-1921 une contre-utopie génialement inspirée de la naissance du régime soviétique : un univers totalitaire où la raison « euclidienne » contrôle tout. Tout, sauf l’amour…
- présenté par Florence LOUIS (philosophe, association Philosphères, co-autrice de Mémoire vivante, éd. du Détour, 2020 et Nouvelle anthologie du Grand Inquisiteur, éd. R&N, 2022)
- Eugène Zamiatine compose en 1920-1921 une contre-utopie génialement inspirée de la naissance du régime soviétique : un univers totalitaire où la raison « euclidienne » contrôle tout. Tout, sauf l’amour…
- Quand utopie et dystopie se confondent. A propos de Histoire de quatre ans. 1997-2001, de Daniel Halévy.
- L’intérêt de ce livre (méconnu aujourd’hui, mais salué en son temps par Anatole France, Sorel et Péguy) est qu’il se situe à la lisière entre utopie et dystopie, de telle façon qu’il est presque impossible de décider si, en lui, c’est l’une ou l’autre qui domine et engendre ou détruit l’autre.
- présenté par Édouard SCHAELCHLI (agrégé de lettres classiques et titulaire d’un doctorat de littérature moderne de l’université de Bordeaux)
- L’intérêt de ce livre (méconnu aujourd’hui, mais salué en son temps par Anatole France, Sorel et Péguy) est qu’il se situe à la lisière entre utopie et dystopie, de telle façon qu’il est presque impossible de décider si, en lui, c’est l’une ou l’autre qui domine et engendre ou détruit l’autre.
- Anticipations et représentations du futur au cinéma
- Utopies et dystopies sont au cœur du cinéma d’anticipation. Que nous apprennent les représentations des villes et des sociétés fictionnelles sur les imaginaires contemporains de la ville du futur ?
- présenté par Louise JAMMET (architecte DEHMONP | Docteure en sociologie – Laboratoire PAVE – ENSAP Bordeaux Centre Émile Durkheim – Univ. de Bordeaux)
- Utopies et dystopies sont au cœur du cinéma d’anticipation. Que nous apprennent les représentations des villes et des sociétés fictionnelles sur les imaginaires contemporains de la ville du futur ?
- Les futurs de la science-fiction, entre anticipation et prospective
- Les romans d’anticipation peuvent être visionnaires – préférons ce terme à celui de prophétique – et apprécier les circonstances présentes pour en déduire intuitivement avec plus ou moins de certitude ce qui se passera dans l’avenir. Il est intéressant de mesurer, à l’aune de notre présent, si ces fictions nous sont nécessaires pour appréhender nos futurs proches ou lointains.
- présenté par Natacha VAS-DEYRES (agrégée de Lettres modernes, docteur en littérature française, francophone et comparée, professeure en CPGE à Bordeaux et chercheuse associée au Laboratoire pluridisciplinaire de recherches sur l’imaginaire appliquées à la littérature (Lapril/PLURIELLES) de l’Université Bordeaux Montaigne)
- Les romans d’anticipation peuvent être visionnaires – préférons ce terme à celui de prophétique – et apprécier les circonstances présentes pour en déduire intuitivement avec plus ou moins de certitude ce qui se passera dans l’avenir. Il est intéressant de mesurer, à l’aune de notre présent, si ces fictions nous sont nécessaires pour appréhender nos futurs proches ou lointains.
à suivre, à partir de 14h30 :
deuxième regard : les sciences et les techniques appliquées à la médecine de demain
Comment perçoit-on l’avenir de la médecine ? Quelles sont les perspectives en termes d’amélioration du diagnostic, du traitement, de la compréhension des maladies et de l’accompagnement des malades ? Quels sont les défis en termes de protection des données de santé, d’équilibre entre la puissance (d’analyse) de certains outils et le pouvoir de décision final de l’humain ? Comment ces transformations sont-elles déjà anticipées par les médecins, par le ministère de la santé, par les groupes de travail du Parlement et du Sénat ?
- L’innovation en médecine
- Enthousiasme, réticence ou crainte dans sa perception et sa diffusion, dans le public et dans le milieu médical. Exemples avec la radiologie interventionnelle et l’intelligence artificielle.
- présenté par Pascal RAGOUET (professeur des universités. Chercheur titulaire au Centre Émile Durkheim)
- Enthousiasme, réticence ou crainte dans sa perception et sa diffusion, dans le public et dans le milieu médical. Exemples avec la radiologie interventionnelle et l’intelligence artificielle.
- Intelligence artificielle
- De la reconnaissance d’images pour le diagnostic et le pronostic aux autres champs d’applications présents et futurs en médecine.
- présenté par Olivier SAUT (DR CNRS – Responsable équipe INRIA Monc – CM CNRS : INSMI / CoPil Mission pour l’Interdisciplinarité)
- De la reconnaissance d’images pour le diagnostic et le pronostic aux autres champs d’applications présents et futurs en médecine.
samedi 1er octobre 2022
9h. Accueil des participants
à suivre, à partir de 9h30 :
troisième regard : l’humain, la communauté et l’environnement
L’humain a-t-il oublié qu’il était vivant ? Comment sortir de l’anthropocène ? La perspective dystopique aurait-elle pris le dessus sur la prospective d’un monde meilleur ? N’est-il plus possible de dessiner à quoi ressemblerait un monde meilleur ?
- L’humain a-t-il oublié qu’il était vivant ?
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- présenté par Gilles BŒUF (conseiller régional, professeur de biologie à Sorbonne Université et ancien président du Museum national d’Histoire naturelle)
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- Sortie de l’Anthropocène : avec ou sans les humains ?
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- présenté par Éric MACÉ (professeur de sociologie, chercheur au Centre Emile-Durkheim et vice-président de l’Université de Bordeaux en charge des transitions environnementales et sociétales)
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- La ville idéale à l’épreuve de l’anthropocène. Architecture, énergie et utopie.
- La perspective dystopique aurait-elle pris le dessus sur la prospective d’un monde meilleur ? Ou est-ce que les visions totalisantes des architectes sont décrédibilisées en définitive par association avec le régime énergétique qui nous a entrainés dans la spirale du réchauffement climatique et de l’effondrement des espèces ? Peut-être s’agit-il simplement du sentiment que l’enjeu n’est plus quelle ville construire pour la « polis » idéale, mais comment faire au mieux avec l’existant.
- présenté par Kent FITZSIMONS (diplômé en architecture, Docteur en architecture. Maître de conférences, École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux. Membre, laboratoire de recherche PAVE (Profession architecture ville environnement)
- La perspective dystopique aurait-elle pris le dessus sur la prospective d’un monde meilleur ? Ou est-ce que les visions totalisantes des architectes sont décrédibilisées en définitive par association avec le régime énergétique qui nous a entrainés dans la spirale du réchauffement climatique et de l’effondrement des espèces ? Peut-être s’agit-il simplement du sentiment que l’enjeu n’est plus quelle ville construire pour la « polis » idéale, mais comment faire au mieux avec l’existant.
à suivre, à partir de 14h30 :
quatrième regard : l’utopie face à la réalité
Que faire de mieux avec la réalité, quelle qu’elle soit ?
- La séduction des utopies
- L’attrait pour les utopies tient notamment à l’équivocité de leur message. A partir de quelques exemples on dégagera à la fois leur inscription dans la réalité et leur ouverture imaginaire – ce double aspect rend ces constructions idéales inquiétantes pour le pouvoir établi.
- présenté par Jean-Marie LARDY (professeur agrégé de philosophie)
- L’attrait pour les utopies tient notamment à l’équivocité de leur message. A partir de quelques exemples on dégagera à la fois leur inscription dans la réalité et leur ouverture imaginaire – ce double aspect rend ces constructions idéales inquiétantes pour le pouvoir établi.
- « On recherche citoyens optimistes pour temps inattendus !»
- Regarder le monde en optimiste, c’est chercher en priorité à percevoir ce qui va bien ; c’est anticiper la possibilité du meilleur, surtout dans les temps difficiles ; et c’est enfin croire dans le pouvoir de la volonté et de l’audace sur les événements. Car il est urgent, à l’heure de nouvelles frilosités et des nouveaux conformismes, de redonner à l’audace la place qu’elle mérite dans nos vies […] L’optimisme et l’audace sont des énergies renouvelables, et qui augmentent dès lors qu’on décide de les partager, en particulier quand s’annoncent de grands changements…
- présenté par Philippe GABILLIET (professeur à ESCP Business School de Paris)
- Regarder le monde en optimiste, c’est chercher en priorité à percevoir ce qui va bien ; c’est anticiper la possibilité du meilleur, surtout dans les temps difficiles ; et c’est enfin croire dans le pouvoir de la volonté et de l’audace sur les événements. Car il est urgent, à l’heure de nouvelles frilosités et des nouveaux conformismes, de redonner à l’audace la place qu’elle mérite dans nos vies […] L’optimisme et l’audace sont des énergies renouvelables, et qui augmentent dès lors qu’on décide de les partager, en particulier quand s’annoncent de grands changements…
Lieu de la rencontre : Salle Mozart à Talence (parking ; bus : ligne 8, arrêt Mozart)
- pour visualiser le lieu de la salle Mozart, cliquer sur : Salle Mozart
MODALITES DE PARTICIPATION
- Adhérents à l’ACCHLA= 30 euros par personne pour l’ensemble du colloque
- Non adhérents= 40 euros par personne pour l’ensemble du colloque
- Pour suivre une demi-journée = 10 euros (adhérents et non adhérents) paiement sur place
- Gratuit pour les moins de 25 ans
Merci de renvoyer la fiche jointe : MODALITES DE PARTICIPATION